jeudi 14 juillet 2011

J’suis colon


Colon: 1. Personage rustre et légèrement grossier, qui semble plus à l’aise avec les bêtes sauvages qu’avec le genre humain, sans être toutefois misanthrope, à l’humour parfois douteux, syn: mononcle 2. Être catapulté dans un pays vierge et neuf qui doit tout réapprendre.
(tiré du petit JF illustré)

Je ne vous parlerai pas de la première définition, ceux qui me connaissent assez savent que ça peut coller, pour les autres, vous le découvrirez, ou non.  C’est plutôt du nord de l’Ontario qu’il est question.  Je ne sais trop pourquoi, mais j’ai toujours cru que l’Ontario était d’une platitude mortelle (peut-être à cause d’Ottawa, en fait).  Erreur. Dans les deux sens du terme.  Je dors en ce moment aux alentours de Medecine hat et les Prairies, d’un point de vue géologique, c’est plate.  Et l’Ontario, pour le colon en dormance, ce n’est pas ennuyant du tout.  En contournant le lac Supérieur, je n’en pouvais plus de me découvrir seul au monde. À chaque tournant, à chaque montée, à chaque descente, un nouveau lac, une nouvelle rivière vierge et pure qui n’attendaient que je n’y saute dedans.  Les paysages, d’une rugosité à laisser sans voix, ont tout pour rappeler le commencement du monde.  Je suis colon, l’immensité, la pureté m’appelle.  L’orignal, les nombreux cerfs (une vingtaine?), les renards roux, les bernaches et leurs canetons me criaient la fragilité de cette planète qu’on soigne si peu.  C’est à donner des envies de s’acheter un coin de terre au nord de Val-d’or ou à Chibougameau, pour pouvoir retrouver cette fragilité et cette pureté.  Et pour ceux qui croient que la nature est belle à St-Sauveur ou au Mont-Orford, je vous inviterais à grimper encore quelques centaines de kilomètres au nord.  Le nord de l’Ontario a réveillé le colon en moi (le deuxième, pas le premier).
Ariel apprivoise la plage...
et Élias l'immensité des grands lacs






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