jeudi 19 janvier 2012

La Colombie

Après 2 jours de démarches au port, nous avons finalement récupéré notre chère Bertha le 30 décembre (on nous avait  d’abord dit qu’on pourrait la récupérer le 23 !).  Les enfants étaient bien heureux de la revoir, et nous aussi.  Nous sommes aussitôt partis vers l’est, pour découvrir la côte caraïbe colombienne.  

Le 31 décembre, nous sommes arrêtés à Taganga, un petit village de pêcheur près de Santa Martha.  En arrivant, nous nous sommes tout de suite rendu compte que ce n’était pas vraiment une place pour nous.  Un tout petit village à flanc de montagne, avec de toutes petites rues très étroites, et plein plein de touristes venus fêter la nouvelle année.  Mais comme il était 5h passé et qu’on s’était trompé de chemin trois fois avant de finalement trouver le village, il était hors de question de repartir.  On a finalement réussi à trouver un stationnement fermé (sans doute le seul du village), où nous avons pu passer la nuit. 

Baie de Taganga
Les enfants étaient très excités car c’était pour eux le jour de Noël.  On a donc sorti nos lumières de Noël, achetées dans une épicerie au Panama, et on les a accrochés dehors autour de Bertha, « pour que le père Noël  puisse nous trouver » nous a dit Élias.  D’ailleurs, Élias a commencé à poser de drôles de questions depuis une semaine :

- Élias: Maman, est-ce que le père Noël va voir tous les enfants de la terre à Noël?
- Maman: Oui mon amour, le père Noël passe chez chaque enfant.
- Élias: Ça veut dire qu’il fait tout le tour de la terre en une seule nuit?
- Maman: Oui…
- Élias: Il va vite!!! Beaucoup plus vite que Bertha!

Quelques jours plus tard

- Élias: Maman, est-ce que le père Noël il parle le français?
- Maman: Oui…
- Élias: Mais est-ce qu’il parle espagnol?
- Maman: Oui
- Élias: Est-ce qu’il parle anglais aussi?
- Maman: Mais oui
- Élias: euh… pour comprendre et donner les cadeaux à tous les enfants de la terre, il faut qu’il parle toutes les langues du monde!?!?!?
- Maman: euh… oui
- Élias: Ouain… Il est bon le père Noël, il est bien meilleur que vous!

Je ne serais pas surprise que le père Noël ne résiste pas à la logique qu’Élias est en train de développer et que ce soit sa dernière année chez nous (du moins pour Élias)…  Mais pour l’instant, ils étaient très excités à l’idée de sa visite.  Le lendemain, ils se sont réveillés tôt, et les premiers mots d’Élias ont été « le père Noël nous a apporté des cadeaux! ». C’est donc dans l’excitation générale qu’ils ont ouvert leurs cadeaux, au son d’une musique latino pop quétaine qui avait joué toute la nuit et qui s’est finalement arrêté à 7h30.  Les Colombiens fêtent fort, c’est certain, presque épeurant.  Quand on est allé à la plage, après un déjeuner de Noël spécial de pain doré au sirop d’érable, ils fêtaient encore!





Nous sommes repartis de Taganga, car c’était vraiment très bruyant.  Après un bref arrêt à Palomino, un village de pêcheur plus calme, nous avons découvert une magnifique rivière très claire, avec un grand stationnement pratiquement sur la plage.  On y a passé deux jours et c’est là que j’ai eu 30 ans.  Mes hommes m’ont bien gâté pour mon anniversaire, on a passé une journée calme et très agréable à la plage.  (qui aurait dit même il y a un an que je ferais du lavage à la main dans une rivière colombienne et que je laverais mon camion en Bikini le jour de mes trente ans!)  

Ariel fait un feu...

Nous avons eu un accueil vraiment chaleureux de la part des Colombiens.  Ils sont curieux et viennent spontanément nous parler et nous questionner sur Bertha, sur notre itinéraire, sur notre voyage.  Les liens se créent vraiment facilement, c’est très agréable.  Nous avons entre autre eu la visite d’un homme indigène avec ses 4 enfants, qui voulait voir notre maison roulante.  Lorsqu’il a vu notre carte avec notre itinéraire et que je la lui ai expliqué, il était sidéré.  Il n’avait certainement jamais vu de carte de sa vie et il était vraiment impressionné de savoir qu’il y a tant d’eau et tant de pays que ça en Amérique.  Son enthousiasme était beau à voir, une belle rencontre. (Farce à part, si vous vous demandez d'où venait tao dans les cités d'or, je vous parie un dix qu'il venait de cette région!  ceci est un rajout de JF, Christine n'a pas assez écouté les cités d'or malheureusement)


Nous  avons ensuite fait un bref arrêt au volcan de Totumo.  C’est une genre de petite montagne avec un trou au sommet, remplie de boue! La boue est chaude et bien qu’on ne touche pas le fond, on ne peut pas non plus caler.  C’est vraiment une drôle d’expérience, qu’Élias et Théo ont trouvé très drôle mais qu’Ariel a trouvé terrifiante.
Étrange baignade au volcan de Totumo















C’est avec beaucoup de joie que nous avons retrouvé Gaston et Micheline, les parents de Jean-François, le 5 janvier à Isla Baru. Les enfants sont heureux de retrouver leurs grands-parents, et Ariel, qui avait pourtant très peu de souvenir d’eux, les a adoptés à une vitesse impressionnante et leur voue maintenant un amour inconditionnel.  


Les enfants ont même eu droit à un deuxième Noël avec tous les cadeaux qu’ils apportaient pour nous de la part du Québec.  Merci à tous de nous avoir tant gâté!

Merci à tous pour ces beaux cadeaux
Nous avons passé une très belle semaine à l’hôtel Decameron, qui nous a fait beaucoup de bien.  Pour nous, ça fait vraiment vacances : pas de repas à faire, pas d’itinéraire à prévoir, pas de conduite, deux paires de bras de plus pour s’occuper des enfants, sans compter les drinks au bord de la piscine…  la grosse vie sale…

Les enfants commandent leurs jus au bar, on fait de l’apnée au milieu de poissons de toutes les couleurs, on mange à satiété dans un délicieux buffet, je me permets même de renouer avec la plongée sous-marine et surprise, Jean-François est incapable de me suivre, il se plaint d’un mal de dents!  Si je n’étais pas un peu déçue  de ne pas vivre ça avec lui, je serais presqu’heureuse que pour une fois, il ne soit pas capable de me suivre dans un sport!  Bref, la semaine passe vite, et à notre grande surprise, aucun écœurement du tout inclus à notre départ, mais une certaine excitation quand même de reprendre la route.

Moments de pur bonheur à Isla Baru avec les grands parents:


Après une longue journée de route à sortir des chemins de terre de Isla Baru et à traverser le trafic de Cartagène, on s’arrête, à  quelques kilomètres de Baranquilla, à Caño Dulce, un bivouac où on s’était déjà arrêtés il y a sept jours, et on fait découvrir la vraie vie en Bertha aux grands-parents : soirée sur la plage, souper de poisson et dodo sur la plage, à sept dans Bertha.  Ce soir sera notre dernière nuit sur la côte caraïbe.  Demain, notre route nous fera débuter notre longue ascension des Andes.  Jean-françois qui a toujours aimé le frette et la montagne, est excité comme un bébé…  La suite de la Colombie, dans les Andes… dans la prochaine chronique…

Dernière nuit sur la côte Caraïbe

Pensez-vous qu'on pourrait participer à occupation double? On aura besoin d'argent l'an prochain.