Ah oui, à Valdès il y a aussi des chiens... |
Après avoir quitté sous le déluge Esquel et la
région des lacs, on s’est dirigé vers l’est, vers la mer. C’est 1000 km de route que nous faisons
en deux jours, en partie de nuit.
En arrivant à Trelew, on
croise en pleine ville une colonie de flamands roses, sur une bretelle
d’autoroute ! Dire qu’on
avait fait 150 km de chemins de
terre dans le nord du pays pour en apercevoir et qu’ils étaient autrement plus loin
que ceux-ci… On dormira quelques
cent km plus loin à Puerto Madryn,
qui est à la fois la porte de la Patagonie et le point d’entrée du parc
National Valdes. Encore une fois,
nous aurons le camping pour nous tout seuls, et le programme est le même qu’aux
autres camping : vélo pour les gars, jeux dans le sable, lavage, asado
(grillades) de bœuf et malbec Argentin…
Bref, la vie est dure en Argentine… et en plus nous avons le
soleil… Qui ne durera pas, le
lendemain il pleut et on se dirige malgré tout vers la péninsule de
Valdes, aire
protégée où l’on retrouve des
baleines australes, des épaulards, dauphins, pingouins, phoques, lions
de mers, éléphants de mers. On
se dirige vers le seul village de l’île, Puerto Piramides, où l’on
dormira dans un camping fermé, entre deux dunes, ce qui est une sacrée chance,
car avec le vent et la pluie, on aurait gelé…
Le lendemain on est accueilli par un soleil de plomb et un
froid de canard et c’est en tuque et mitaines qu’on ira voir les phoques et les
baleines franches. Et même si on
ne peut voir autant d’animaux qu’en septembre, jamais je n’ai vu autant de phoques. Et pour les habitués de
Tadoussac, disons que le ballet marin des baleines franches australes est
renversant : si voir une
queue de baleine est une chance à Tadoussac, ici, si on ne voit pas une queue
de baleine par minute, soit l’on a besoin de lunettes, soit l’on dort… Et pour le restant de la journée, le
programme est celui des campings vides argentins , vélo, jeux dans le
sable, lavage, asado et malbec !
Bref, la vie est encore une fois bien dure en Argentine, même si l’on
gèle…
Observation des phoques et des baleines |
Le lendemain, la tempête est de retour, et
l’on prend nos cliques et nos claques pour s’éloigner de la mer. De toute façon, on a encore 1500 km qui
nous sépare de Buenos Aires.
On s’arrête le soir dans une station
balnéaire où nichent des milliers
et des milliers de perroquets à proximité d’une très grande colonie de phoques,
et on se promet de jolies visites pour le lendemain, pour couper la monotonie
de la pampa Argentine… Mais le lendemain,
c’est toujours la tempête, et il faut croire qu’on est les animaux avec le
moins d’instinct : les
perroquets et les phoques, eux, ont déserté le bord de mer… On est donc seuls avec le vent et le
froid. Vous devinerez qu’on ne restera pas longtemps.
Le 8 juin, c’est avec une certaine excitation,
pour ne pas dire une excitation certaine, qu’on arrive finalement à Buenos
Aires. En effet, si certains
veulent voir Paris, New York, Venise ou Barcelone, moi j’avoue que ça faisait
bien longtemps que je rêvais de voir la fameuse Buenos Aires… Et les attentes n’ont pas été
déçues… D’abord l’entrée fut bien
moins pire que ce à quoi je m’attendais, et elle aurait été presque douce sans
la mauvaise idée de trouver un concessionnaire GM pour effectuer les mises au point
sur notre grosse Bertha… Mais non
seulement les concessionnaires sont difficiles à trouver et se renvoient tous
l’un à l’autre le client
(genre : ah non moi je ne fais que les entretiens sur les modèles
neufs) mais ceux qui sont
véritablement mécaniciens refusent de « traiter » une antiquité. Bref, le service chez GM est aussi
merdique qu’à l’habitude. Donc
voici le petit conseil du mois pour ceux qui voyagent en bazou en Amérique et
que ce bazou est un GM :
n’allez pas chez les concessionnaires GM !
Balade à Puerto Madero |
Ceci étant dit on trouve un joli coin près d’un grand parc, le parc 3 de febrero, qui sera notre camping à Buenos Aires le temps de notre séjour. La première soirée se passe au parc et nous en profitons pour nous rendre au métro le plus proche, pour acheter nos tickets, question de faire saliver les gars, car pour eux, prendre le métro est une activité en soi. Alors le lendemain nous prenons le métro, et nous débarquons en plein centre-ville. C’est la cohue totale ! Il n’est pas rare qu’une centaine de piétons traverse en même temps au même feu de circulation ! Une telle foule n’arrive à Montréal qu’au festival du jazz. Ici, c’est 365 jours par année ! Nous marchons tranquillement jusqu’à Puerto Madero, longue promenade le long du port, tout à fait calme et charmante, contraste frappant avec le centre-ville. On se dirige ensuite vers San Telmo pour dîner à la plaza Dorrego, où des danseurs de Tango dansent autour de nous pour quelques pesos…
Le lendemain, on tentera de magasiner au
centre-ville, disons que trois personnes sur cinq avaient dramatiquement besoin
de nouveau linge, mais sans succès, au grand désespoir de Christine… Notre souvenir de l’Argentine était marqué par
l’image de superbes femmes avec du style qui avait un je ne sais quoi à la fois
chic et décontracté… Mais la mode est maintenant aux legging (ouash) et aux pantalons-couches, qui consistent en pantalons
cintrés aux mollets et bouffant aux fesses hanches et cuisses (re-ouash). Bref cette mode a le malheur de faire mal paraître à peu
près n’importe qui l’adopte, y compris les plus belles.
On se dirige vers midi à Boca, quartier
mythique, jadis ouvrier, aujourd’hui plutôt artistique, qui a quelque chose du
plateau Mont-Royal d’il y a quinze ans (bon Dieu ça ne me rajeûnit pas !)
. C’est aussi le quartier de Diego
Maradona et du tango… Sur el
Caminito, la rue piétonne, chaque restaurant a ses danseurs et ses musiciens de
tango. Ça donne quelque chose de
bruyant au possible, mais cette étourdissante ambiance est envoûtante… Il ne suffit que de marcher quelques
pas pour voir des danseurs de tous styles, des musiciens qui passent du duo de
guitaristes, au duo bandonéon et contrebasse au bel canto argentin de 80
ans… Il y en a vraiment pour tous
les goûts et pour peu qu’on ait deux oreilles, difficile de ne pas tomber sous
le charme de ce quartier.
Lendemain dimanche : vraie journée de
porteno (un porteno est un habitant de Buenos Aires) pour toute la
famille : matinée au zoo, ensuite sieste pour tout le monde et le
soir, grand spécial : match de foot pour papa, Élias et Théo. Le river Plate joue contre Boca, les
deux équipes rivales et mythiques de la grande capitale. Soixante mille spectateurs sont
entassés dans le stade et hurlent comme des démons. Ici, il n’y a pas besoin de joueur d’orgue : une
fanfare au grand complet est sur place ! L’ambiance est hallucinante. Cerise sur le Sundae, l’équipe locale,
River plate, gagne, et les gars peuvent participer à ces purs moments
d’hystérie collective !
Quoi dire d’autre de Buenos Aires ? C’est une ville à voir, à prendre le
temps de découvrir, à aimer. Il y
règne ici une ambiance particulière, le tango est ici une part de l’identité
collective, comme leur superbe port, le transport en commun est si efficace
qu’il y a moins de trafic dans cette ville de treize millions
d’habitants qu’à Montréal, et il
n’y a pas de smog… Bref Buenos
Aires a su répondre à nos attentes, même si elles étaient grandes.
Au bout de cinq jours, on repart tout de même
car le bruit était malgré tout en train d’user sérieusement nos tympans (que
voulez-vous, treize millions d’habitants, ça ne peut tout de même pas être
silencieux ) et nous prendrons le bateau pour se rendre en Uruguay. On le prendra finalement de nuit, ce
qui n’est pas l’idéal, mais les autres bateaux étaient trop petits pour notre
Bertha. On arrivera donc à
trois heures à Colonia… Inutile
que ce n’est pas le type de nuit reposante… à plus forte raison avec trois enfants en bas de six ans.
Mais le réveil à Colonia est des plus
agréables. Colonia est
tout aussi calme et apaisante que Buenos Aires était bruyante… Ses petites rues en pierres où les
piétons marchent tranquillement en plein milieu de la rue, ses petits restos,
ses petits magasins d’artisanat hors de prix, ses murs de citadelle construits
par les Portugais au début des années 1600. En effet, Colonia de Sacramento fut construite par les
Portugais qui voulait mettre la main sur ce bout de Terre qui devint l’Uruguay,
après quoi les Espagnols construisirent Montevideo pour mieux se faire la
guerre… Rajouter à Colonia de
vieilles voitures des années 40 qui semblent avoir été mises à chaque coin de
rue exprès pour les photos des touristes et la chaleur qui est enfin revenue,
et nous avons une ville de carte postale.
Mais la patience des gars est plutôt limitée après notre nuit en bateau,
donc on ne s’éternise pas.
Le beau temps aussi a la mèche courte, la
pluie se remet à tomber si bien qu’à trois heures le même après-midi, il fait
noir comme en pleine nuit… Malgré tout,
on se dirige vers l’est et vers les plages de l’Urugay. Le 14 nous arrivons à San Ignacio et le
temps est froid et maussade. Les
petits sont malgré tout exaltés de retrouver la mer. Même si le froid ne permet pas vraiment de se baigner,
encore moins de bronzer, les petits se rabattent sur la chasse aux crabes et
aux escargots. Bref, le mauvais
temps semblent peser davantage sur moi et Christine que sur eux ! Mais comme il ne peut pleuvoir tout le
temps nous aurons notre journée de soleil à Punta del este, deux jours après ! Il fait un froid de canard mais en
tuque et mitaines (encore), nous nous promènerons sur la rambla, long trottoir
qui fait tout le bord de mer pour
aboutir au port où les garçons
sont bien heureux de voir les bateaux et nous d’acheter du poisson.
Devant la fameuse statue de la main du noyée à Punta del Este |
Il fait toujours aussi froid et gris à
Montevideo. Nous qui pensions
retrouver du temps plus clément en Urugay, eh bien non… Il pleut et il fait froid… le moral, comme le soleil, n’est pas à
son zénith… D’autant plus qu’on a l’impression que Bertha tombe en
lambeaux… On souhaitait
secrètement pelleter par devant au niveau des problèmes mécaniques pour le mois
restant, mais c’est impossible. On
a déjà effectuer les changements d’huile à Buenos Aires. Nous avions fait réparer les serrures
avant à Punta del Este (elles étaient tombées dans les portières), ce après
quoi nos portes avant s’ouvraient enfin
de l’extérieur, on se sent presque conduire un char de luxe ! Maintenant, c’est le frigidaire qui ne fonctionne plus… Ce qui est un peu moins drôle :
trouver un réparateur de frigidaire fonctionnant au propane ne sera pas une
partie de plaisir en Amérique du sud… On tente de faire des démarches samedi après-midi,
mais rien à faire : Montevideo est une ville morte à partir de Samedi midi
et la vie reprend le lundi matin !
Tant pis, on ne peut rien contre les heures de fermeture, alors on
utilisera de la glace, vive la bonne vieille méthode de la glacière ! Et on se baladera en ville, eh oui,
vous devinez : en tuques et mitaines !
Élias découvre un vieux téléphone |
Donc le lendemain, malgré le froid, le temps
gris et maussade, Bertha en lambeaux on se dit « qu’y mangent toute dl’a … »
on va faire du vélo sur le board walk ! Le board walk, rambla pour les
urugayens, malecon pour presque tous les autres latinos, est une longue
promenade, pour piétons, vélos, patins, tout ce que vous voudrez, sur le bord
de l’océan. Le board walk de Montevideo fait plus de 20 KM ! Et ce, pour une ville moins peuplée que
Montréal, qui elle aussi est sur le bord de l’eau. Disons
que je me passerai de commentaires, je pourrais être impoli… Donc en bons petits touristes on se
dirige vers l’adresse recommandée par le Lonely Planet… et c’est là qu’on se
rend compte (une fois de plus) que voyager en famille, c’est vraiment pas cool. Traduction : pas de siège de bébé
pour Ariel. La charmante
Uruguayenne nous donne tout de même une seconde adresse où ils louent des vélos,
et elle nous commande vivement d’aller à la feria. Bon, on comprend pas trop trop ce qu’elle veut dire par
feria mais on s’imagine que c’est une genre de bazar… On va donc vers la première adresse qui loue des vélos, et
il s’avère qu’elle n’existe pas.
Alors on se dirige vers sa feria…
Wow ! tous les Simon
Taillefer (salut à toi mon vieux !) de ce monde et tous les ramasseux de
bébelles seraient complètement dingues de voir ceci. Bon c’est vrai, on avait constaté que les Urugayens avaient
un faible pour les antiquités en général (qui pullulent) et les vieux bazous en
particulier, mais là franchement, c’est l’apothéose. Imaginez environ 8 pâtés
de maisons par huit pâtés de
maison complètement fermés à la circulation automobile, où l’on ne vend que des
vieilleries, et ce à tous les dimanches.
Bref ce dimanche nous fait plonger dans le cœur de la vie Urugayenne, et
ma foi, ça en vaut le coup !
Et Christine réussit même à s’acheter de beaux pantalons vintage qu’elle
n’avait pas réussit à se trouver en Argentine ! Et les gars des Hotwheels des années soixante dix (papa
aussi s’en est acheté une alors personne n’est en reste!).
Feria de Montevideo |
Quelques heures plus tard, alors que nous
avons quitté Montevideo et sommes rendus à Mercedes pour la nuit, le miracle se
produit : le frigidaire se remet à fonctionner ! Bon d’accord je vous l’accorde c’est un
miracle mineur, pas du genre les pains et les poissons, à peine le paralytique,
mais quand même, après avoir changé les fusibles, l'avoir nettoyé et fait inspecté par un
électricien : le frigidaire s’est remis à marcher, tout seul ! et comme jamais ! Mon hypothèse : nous avions fait
trop tourner le système alors qu’il était à vide (plus de propane), donc les
cochonneries de fond de réservoir ont été envoyées dans les tuyaux et les ont
bloqués. Et après un certain
temps : pfiou, les cochonneries ont été repoussées… et le frigidaire marche !
Pour ne dire qu’un mot de Mercedes, cette
ville de 40 000 habitants a, elle aussi, un parc riverain d’une dizaine de
kilomètres, où les gens peuvent se baigner, faire du canot, du kayak du
voilier, pêcher. Combien a-t-il de
villes au Québec de 40 000 habitants pouvant se vanter d’avoir la même
chose… ne me dites pas la réponse.
Peu avant Salto, le moteur fait peuf peuf peuf
et s’arrête… Oups. Panne sèche. C’est la deuxième fois en peu de temps. De gentils Urugayens m’amènent et me
ramènent de la station service, mais ceci, en plus de nous démontrer la
gentillesse des Urugayens nous montre surtout que notre moteur ne fonctionne
plus très bien : un mécanicien sera à trouver, une fois de plus. Pour se
donner du courage, on dormira aux
bains thermaux de Salto, qui valent définitivement le détour, avant de rentrer
en Argentine.
Quoi se souvenir de l’Uruguay, à part qu’on a eu du mauvais temps ? C’est un pays qui ressemble au
Canada. Lui aussi a pour voisins
des géants. Lui aussi a un peuple
plus calme, tranquille, qui ne cherche pas d’histoire, et accueillant. C’est
aussi un pays bâti au bord de l’eau.
Si ce n’est la mer, c’est une rivière, et ils en sont fiers. En cela, par contre il ne ressemble
plus au Canada (ou du moins au Québec). Les cours d’eaux urugayens appartiennent
à tous, les parcs sont omniprésents tout au long de ceux-ci. Quand on pense que chez nous, toutes
les bandes riveraines ont été vendues au plus offrant… Dire que le Québec s’est déjà fait
appeler le pays d’eau… Il fait à
la fois bon et honte de voir qu’ailleurs, les cours d’eau appartiennent encore
à tous, que tous y ont droit.
Bon trêve de parenthèse... de retour en
Argentine nous montons vers Posada, principale ville du Nord-Est argentin, où
nous ferons nettoyer les injecteurs et changer les bougies de Bertha. Cela prendra deux jours et nous en
profiterons pour traîner en ville, qui n’a cependant pas grand chose à offrir,
sinon un très long board walk avec vue sur le Paraguay. Nous en profiterons pour régler
quelques petites choses: Moi
et Théo sortirons de Posada avec une nouvelle paire de chaussure chacun, Élias
et Théo trois nouvelles paires de pantalons, en plus de s’être libérés d’une
quinzaine de livres et d’un sac de poubelle et d’avoir fait du lavage en plus
d’avoir changé un tuyau d’échappement au neuf dixièmes arraché. Franchement, si on ne rentrait pas si bientôt au Canada, je me dirais
qu’on serait prêts pour une deuxième année sur la route, car autant
d’efficacité, en Argentine, c’est digne de mention. Mais faut quand même pas généraliser (on est loin d’être
toujours efficaces !).
Autre plaisir (c’est une blague !) rencontré
à Posada : les camionneurs ont décidé de bloquer l’accès des usines de gaz
alors, l’Argentine en entier se retrouve sans essence. Comme nous sommes à sec et que nous
devons parcourir près de 400 km
avant le Brésil, il faut agir. Le
vendredi on se met donc à sillonner toute la ville et au bout de cinq stations–service,
il en reste une qui a encore de
l’essence. Met on ne peut faire le
plein, il ne nous reste pas de liquidité et bien sûr en Argentine, on n’accepte
pas les cartes… On se met
néanmoins 120 litres et on espère se remplir sur la route. Le lendemain samedi, toutes les
stations de Posada sont vides.
Cette fois c’est Christine, en insistant pour gazer la veille, qui a eu
du flair, sans celui-ci, on ne serait sortis de Posadas qu’en poussant Bertha.
On se dirige ensuite vers San Igniacio
mini, lieu de la plus importante mission Jésuite d’Argentine. Les ruines sont grandes et
impressionnantes, mais c’est surtout la découverte de ces « bons
colonisateurs » qui est troublante.
Cette colonisation a été l’assimilation de centaine de milliers de Guaranis, mais cette assimilation leur donnait une éducation et de la
nourriture assurée. Ajoutons que
les Jésuites étaient bien sûr convaincus du bien fondé de leur mission. Bref, ces missions, qui sont un des
joyaux colonial de l’Argentine, portent à réfléchir. Bien peu de choses sont
noires ou blanches, en définitive.
Mission de San Ignacio Mini |
Notre arrêt suivant se fait à Wanda, où il y a
une mine de pierres précieuses.
Comme Christine a réussit à passer son amour des « belles
roches » à nos enfants, la visite est des plus agréable.
On s’arrête ensuite à Iguazu, où on dormira
dans le seul camping de la ville, le camping américano, qui est un peu un
terrain de bouette, mais nos enfants sentent le besoin d’un camping et nous
aussi, notre besoin de veger
(du mot légume en langue anglaise), est grand. Mais Iguazu, si certains de nos lecteurs ont déjà parcouru
des chroniques d’Amérique du Sud,
est célèbre pour ses chutes…
Donc le lendemain, les célèbres chutes nous attendent. Et coup de chance inespéré: on a droit à une température magnifique, qu'on osait même plus espérer!
Et comment décrire ce qui est trop
grand ? Quand l’œil même ne
peut embrasser tout ce qui se présente devant lui ? Une vue de chutes sur plus de 180
degrés, le bleu du ciel, (eh oui le beau temps a décidé de revenir pour nous à
Iguazu) les oiseaux, coatis, papillons,
la jungle) tant de bruit qu’on entend pas la personne qui nous parle en nous
tenant la main. C’est aussi une
marche de 3 kilomètres avec à chaque 50 mètres un point de vue qui vaut toutes les photos de calendriers. Comment dire… seul le silence pourrait peut-être l’exprimer…
Le lendemain, nous décidons de rester une journée supplémentaire au camping pour y fêter notre 1 an de voyage et profiter de la piscine et du soleil
(deux jours de suite de soleil, il y a un mois que nous n’avons pas eu
ça !). Finalement, après avoir encore lavé du linge et mangé un autre asado, avec
malbec argentin, nous plierons bagage et nous dirigerons vers le Brésil… Dernier
pays avant le retour…
24 juin 2012, déjà un an que nous sommes sur la route! |